Kennyworld

25 avril 2011à 22h47
Couverture de publication

Agnes Obel

Posté par Kenny / 0 commentaire

L'autre jour, au sortir d'un concert d'une autre chanteuse nordique que je ne présenterai plus, j'échange quelques mots avec elle. En grands habitués que nous sommes ma bande d'acolytes et moi, on commence à avoir un peu la cote... Bref, on papote, et elle nous dit qu'elle sort tout juste d'un concert d'une artiste danoise fraîchement produite à La Cigale qui fait forte impression en ce moment. Soit, pourtant inconnue sous nos latitudes, on repart avec un nom à creuser : Agnès Obel.

Rentré au bercail après mon escapade musicale parisienne, je m'empresse de me mettre ça sous la dent, ayant la sale habitude d'écumer toutes les artistes d'Europe du Nord. Et une fois passée la première déconvenue de l'artwork de la pochette, qui, il faut le dire, fait grave flipper, l'album a plutôt du cachet en effet ! Pas de doute, dans le style et dans la voix c'est bien scandinave, sauf qu'ici c'est un cas d'école. Tout parait bien léché, presque trop, il n'y a pas un pète de jeu. Tiens donc.

En fouinant un peu sur la toile avec mon meilleur ami Google, j'apprends que la demoiselle est danoise, qu'elle vit à Berlin, seule dans un appart' un peu austère avec ses deux pianos. C'est surement dans un soucis d'unité avec ce dernier, de même qu'avec ses tresses blondes un tantinet rétros qu'elle nous à pondu une jaquette qui respire la joie de vivre ! On ne lui en tiendra pas rigueur, car finalement, ça colle plutôt bien avec le côté insaisissable de ce premier opus qu'elle nous livre : Philharmonics. Pour en revenir au piano, elle en joue depuis toujours. C'est un fait de famille, on nait tous avec un piano à queue à la maison, de même qu'on écoute les classiques du classique.

Deuxième fait troublant de cet album, s'il on sent clairement les influences du classique et ce côté très carré des instruments accoustiques, l'ensemble reste néanmoins très aérien et l'on décèle dans le style d'Agnès Obel une profonde culture pop-rock. S'annoncer d'entrée au delà des clivages musicaux, voilà qui est plutôt culotté pour un premier album. Et effectivement, c'est à l'âge de sept ans, une basse à la taille, qu'elle commença la musique dans un groupe de rock.

Le compte y est, nous avons tous les ingrédients de cet album, fruit d'un labeur personnel et isolé. En général, ça marche mieux comme ça en musique... Quelques chansons postées sur MySpace et Just So est repérée pour devenir la bande son d'une pub pour la Deutsche Telekom. Un label la signe dans la foulée et le succès critique et public est unanime.

Et oui, le système est bien huilé. Mais quand c'est pour découvrir une artiste comme Agnès Obel et des morceaux tels Riverside ou Just So, on ne s'en priverait pas pour tout l'or du monde.

Réagir

Vous devez vous identifier pour poster un commentaire.